
Aujourd’hui à Paris, une dizaine d’aumôniers musulmans sont rémunérés par les hôpitaux
Depuis mars 2010, plusieurs hôpitaux français ont recours aux services d’aumôniers musulmans soucieux d’apporter aux malades un point de vue religieux sur des questions de santé. Une tâche qui n’est pas sans difficultés…, souligne Hasnae Malih sur France24. Extraits:
Après les prisons et l’armée, des aumôniers musulmans font leur entrée dans les hôpitaux français. En mars 2010, un premier groupe a officiellement pris ses fonctions dans certains hôpitaux de la région parisienne, où un nombre croissant de patients de confession musulmane réclament la présence d’une autorité religieuse à leurs côtés.
Bien qu’il repose sur le principe de laïcité depuis la loi de 1905, le droit français garantit à chaque citoyen le droit d’exercer sa religion dans l’enceinte d’institutions publiques et prévoit qu’une partie du budget de ces institutions puisse être allouée à la rémunération d’aumôniers par exemple. Selon le même principe, la « Charte de la personne hospitalisée », édictée par le ministère de la Santé, préconise le respect des préceptes de la religion du patient et lui donne le droit de pratiquer son culte à l’hôpital, que ce soit pour l’alimentation ou les rituels mortuaires.
Les aumôniers musulmans placés dans les hôpitaux ont tous été formés pendant un an à l’Institut de formation des imams de la Grande Mosquée de Paris. Outre les cours de théologie, ils ont également pu suivre des cours de droit, d’histoire de France et d’économie à l’Institut catholique de Paris. Objectif : mieux appréhender la gestion d’un lieu de culte ou la recherche de financement publique.
Si, aujourd’hui, les aumôniers musulmans ont davantage accès aux hôpitaux, c’est grâce aux imams eux-mêmes qui ont écrit au président français, Nicolas Sarkozy, ainsi qu’à nombre de ministères et d’hôpitaux afin que des postes puissent être créés pour eux. Pour Abdelkader Khali, aumônier à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière « les hôpitaux grouillent de malades musulmans car il leur est encore difficile de s’orienter vers des cabinets particuliers. Avant l’arrivée des imams, les patients se retrouvaient souvent perdus sur les questions qui touchent à la foi, à leur santé et à leur religion. Ils ont souvent dû appeler la Grande Mosquée de Paris pour obtenir des réponses, mais la mosquée n’était pas toujours à même de répondre à tous les appels. »[…] Lire l’intégralité du texte sur France24.
Discussion
Pas encore de commentaire.