« Tariq Ramadan [ndlr, présent à Dakar, suite à une invitation de la Jama’atou Ibadou Rahmane] n’a pas tremblé pour dire ses vérités aux imams venus nombreux le suivre mardi dernier à la Maison de la culture Douta Seck », rapporte Le Quotidien (Sénégal). Extraits de l’article de Rudolph Karl:
« […] Sans prendre de gants, M. Ramadan a demandé aux musulmans de s’ouvrir au monde tout en gardant leur identité. Il a notoirement jeté une pierre dans le jardin des barbus venus nombreux à la conférence, en les appelant à laisser à Dieu le soin de juger les homosexuels. […] Tout en reconnaissant que l’homosexualité est formellement proscrite par la religion musulmane, il a exhorté les musulmans à respecter la dignité de l’homme. «Ce n’est pas normal d’aller déterrer un mort parce que de son vivant, il était homosexuel» a-t-il déploré. Ayant remarqué que ses propos ne plaisaient pas à tout le monde dans l’assistance, il a tenu a souligné qu’il n’était pas là pour caresser dans le sens du poil. Poursuivant le débat sur l’homosexualité, Tariq Ramadan a indiqué qu’en Islam, on ne juge pas les hommes mais plutôt les actes qu’ils posent. «Quoiqu’il en soit, vous devez les inhumer dans la dignité humaine et laisser le soin à leur Créateur de les juger», a-t-il insisté.[…] » Lire l’intégralité de l’article
Le prédicateur islamiste, dans un entretien accordé au journal sénégalais Walf Fadjri, a également déclaré sur le port de la burqa que; « la manière dont la France aborde la question est une façon de faire diversion ». Extraits :
« […] Qu’il ait une information sur le nombre de femmes qui portent le niqab ou la burqa, soit. Mais qu’on ne vienne pas nous dire que c’est un débat national. Et quand on nous annonce qu’il y aura une loi, c’est très grave parce qu’on dépasse tout. Ils voulaient aller à une loi, ils se sont arrêtés, parce que cela ne tient pas au niveau des conventions internationales. Maintenant, en ce qui me concerne, de l’intérieur il y a une position de l’Islam. Et je pense que le niqab n’est pas une prescription islamique, je ne suis pas d’accord avec cette vision. Mais toujours est-il que c’est un débat au sein des musulmans et il faut qu’on l’ait de façon sereine. La manière dont la France aborde la question est une façon de faire diversion vis-à-vis des vrais problèmes qui secouent la France aujourd’hui. Et ce n’est pas ce débat sur le port de la burqa du tout. » Lire l’intégralité de l’entretien
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