
Libération du 24 juin: En Iran, la République islamique vire à la dictature
Le séisme iranien fait des répliques au Liban : un vent de mécontentement souffle sur le Hezbollah, titre l’excellent journal en ligne MediArabe.info. Le quotidien koweïtien « Al Seyassah » révèle que « Téhéran est très mécontent du résultat du Hezbollah et demande une enquête pour expliquer les raisons de sa défaite ». Ce qui valide les craintes du Patriarche maronite Nasrallah Boutros Sfeïr. En effet, selon le journal koweïtien, l’Iran a injecté 20 millions de dollars pour l’achat des électeurs, dont 15 millions ont été envoyés récemment depuis Téhéran sur ordre du régime, explique l’analyse signé Khaled Asmar (Beyrouth). Extraits: « […] En demandant des comptes sur le détournement de 20 millions de dollars, l’Iran a arrosé l’arroseur. En définitive, le Liban qui a souvent été considéré comme le laboratoire politique régional où se règlent tous les comptes, devient aujourd’hui le miroir de ce qui se déroule en Iran. Après le soulèvement des Iraniens contre le régime des mollahs, l’opposition libanaise commence à se rebeller contre le Hezbollah, représentant légal de Wilayat Al-Faguih au Pays du Cèdre. On apprend en effet que le Hezbollah envisage la formation d’un large front d’opposition représentatif de toutes les communautés libanaises, afin de se doter d’une couverture politique nationale, de protéger son armement et d’immuniser son projet d’iranisation. Le « voile » offert par le général Aoun à Hassan Nasrallah à travers le document d’entente, signé en février 2006, vient en effet d’être déchiré par les Chrétiens. La popularité du général Aoun y a chuté de 76% en 2005 à 46 % aujourd’hui. Or, les opposants Chrétiens, Sunnites et certains Chiites sollicités pour créer le « Front d’opposition » se rebellent et refusent l’offre du Parti de Dieu [ndlr, le Hezbollah] dont le sort est plus que jamais dépendant de l’issue de la crise en Iran.
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