
Il y'a Williamson le négationniste. Mais il y a aussi Al-Qaradhaoui l'antisémite. Le premier est évêque intégriste, le second est prédicateur salafiste
Alain Finkielkraut, sur les ondes de RCJ, le 23 mars 2009, (voir la vidéo/audio « Ne nous trompons pas d’ennemi ») faisait remarquer une autre évidence. Les propos négationnistes de Williamson sont condamnés partout dans une Europe, celle qu’il appelle laïque et chrétienne. Mais, citant les écrits de Qaradawi, qui, dans une revue, disait, concernant les Juifs, qu’Hitler avait commencé le travail, mais qu’il fallait que cela soit les croyants (entendez les musulmans) qui le finissent, il constatait que ces propos, dans une autre Europe, n’avait suscité aucune critique. Il concluait, de manière lucide, que les paroles, ignobles, insupportables, honteuses, de Williamson, étaient de la petite bière à côté de ceux de l’inspirateur des Frères Musulmans.[…]
[…] Comment peuvent-ils désarmer à ce point le camp des progressistes, des laïques, des féministes, au nom de principes philosophiques, au nom d’une laïcité du 19e siècle, alors que nos valeurs démocratiques occidentales, en France et en Europe, la liberté d’expression, le droit au blasphème, la liberté de conscience, l’égalité entre les hommes et les femmes sont attaqués inlassablement par un fascisme politico-religieux, depuis 25 ans ?
Ils nous font penser à ces militants qui, dans les années 1930, se refusaient à toute critique de l’Allemagne nazie, au nom de la lutte prioritaire contre le capitalisme, considérant qu’Hitler et les capitalistes français ou britanniques étaient les mêmes ennemis de la classe ouvrière. Dans leur discours, le « tout se vaut », la rigidité du dogme, s’opposaient à la lutte spécifique contre le régime nazi. Ceux qui refusaient de combattre le nazisme, au nom du pacifisme, ou de l’internationalisme prolétarien, ressemblent, aujourd’hui, à ceux qui passent leur temps à noyer le poisson, en renvoyant dos-à-dos toutes les Eglises, quand l’une d’entre elles mène une campagne violente, agressive, qui peut, d’ici quelques décennies, vaincre les valeurs démocratiques occidentales.[…] Lire l’intégralité de l’édito
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