
La coalition des anti- Agrexco demande aux collectivités de ne plus subventionner ce rendez-vous « sioniste »
Le parc municipal de Grammont accueille, cet après-midi, la 33ème journée de Jérusalem. Ce rendez-vous organisé par le Centre communautaire et culturel juif de Montpellier rassemble une bonne partie des associations de la communauté autour d’animations et de débats. Et c’est justement le thème très politique de cette année, « L’antijudaïsme, l’antisionisme conduisent-ils à l’antisémitisme ? », qui provoque la colère des militants pro-palestiniens et une vive polémique, explique le Midi-Libre. Le quotidien explique:
Selon le programme, la discussion est articulée en deux parties et pose l’exemple de la lutte contre l’arrivée d’Agrexco dans le port de Sète comme l’illustration d’un glissement possible de l’antisionisme vers l’antisémitisme.
Dans un communiqué, le comité BDS – qui plaide pour le boycott des produits israéliens – a dénoncé « les sionistes de Montpellier qui bafouent le droit avec arrogance », « traitent la coalition contre Agrexco d’antisémite, la flottille de la Liberté de provocation ». Et, en réponse au rendez-vous de Grammont, BDS a organisé, hier, sur la Comédie une « contre-journée » de Jérusalem, ville « symbole historique et mondial de la paix » , « occupée, meurtrie et en voie de judéïsation ». Au-delà de la polémique sur l’installation de la société importatrice de fruits et légumes, les militants pro-palestiniens déplorent l’aide publique apportée à la manifestation. « Comment ces instances et ces élus peuvent-ils cautionner les propos tenus ? Nous devons demander à la Région, au Département et à la Ville de se démarquer de ces propos scandaleux », lance le comité BDS, dont la réaction devrait être vivement commentée, cet après-midi, à Grammont.
Traditionnellement, la journée de Jérusalem accueille au moins un élu représentant chacun des exécutifs locaux et témoigne de leurs bonnes relations entretenues avec la communauté juive de la ville.
Coordination « internationale » contre l’implantation d’Agrexco
Une coalition de plusieurs organisations s’oppose fermement au projet porté par le président de Région, George Frêche, d’implantation d’une entreprise israélienne, Agrexco. En cause : « l’implication de la société d’exportation de fruits et légumes dans la colonisation des territoires palestiniens ». Le conseil régional du Languedoc-Roussillon, présidé par l’ancien socialiste George Frêche, doit investir dans les infrastructures permettant à Agrexco d’installer d’ici fin 2010 un hangar frigorifique de 20 000 mètres carrés dans le port de Sète. Agrexco pourrait y traiter 200 000 tonnes de fruits et légumes d’importation. Dans un entretien accordé à Midi-Libre le 5 mai, George Frêche déclarait ainsi vouloir faire d’« Israël un nouvel allié commercial pour la région ». Agrexco, installée dans le port de Marseille depuis trente-cinq ans, à quitté la cité phocéenne début 2009. Ce projet s’inscrit plus largement dans le cadre du développement du port de Sète, deuxième port commercial français sur la Méditerranée en terme de tonnage, après Marseille. Pour George Frêche, il s’agit d’en faire « l’un des grands ports de la Méditerranée entre Gênes et Barcelone ». Au total, ce sont 200 millions d’euros que la Région accordera à cet investissement sur dix ans, en partenariat avec plusieurs sociétés privées qui y consacreront 110 millions d’euros. Le groupe italien GF Group doit diriger la réalisation du nouveau terminal fruitier, pour lequel la Région investira 25 millions d’euros.
Vidéo de propagande de la Coalition Contre Agrexo (2009):
Journée de Jérusalem: la signification religieuse (2008)
Le Rav Mordochaï Bensoussan, ancien Grand-Rabbin de la région Nice-Côte d’Azur, apporte son regard sur les festivités de « Yom Yéroushalayim » en expliquant la dimension spirituelle de cet évènement.
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