
Manifestation du Hezbollah Turc à Istanbul (Beyazit) au mois d'Octobre 2009
Que fait la Turquie d’Erdogan ?, remarque Michel Gurfinkiel dans son article publié sous le titre; « Turquie/ La régression Erdogan« . « Elle [la Turquie] durcit, d’année en année, ses positions anti-israéliennes, jusqu’à se comporter, en 2009, en ennemi déclaré de l’Etat juif. On se rappelle de l’attitude injurieuse d’Erdogan envers Shimon Peres lors du dernier forum de Davos. Le premier ministre islamiste a renchéri depuis, en soutenant le rapport Goldstone, ou en prétendant interdire à l’aviation israélienne – qui a totalement remonté et modernisé l’aviation turque depuis vingt ans – de participer à des manœuvres de l’Otan en Anatolie.[…] Avec des grâces d’ours savants, Erdogan et son entourage se hâtent, dès qu’ils injurient les Américains ou les Israéliens, de prétendre qu’ils ne le font que pour apaiser leur opinion publique, mais qu’ils sont toujours, en ce qui les concerne, attachés à l’alliance américaine et à la coopération avec Israël. Qu’on en juge. Les années 2000, en Turquie, ont été dominées sur le plan médiatique et culturel, par une orgie de propagande anti-américaine, antichrétienne, anti-israélienne, antisémite, tolérée, sinon inspirée par le gouvernement. Il y a eu successivement la campagne contre l’ambassadeur Edelman, digne du Stürmer et de la Pravda. Puis des rééditions massives de Kavgam, la traduction turque de Mein Kampf, suivies de Hitler’in Liderlik Sirlari (Les qualités de leadership de Hitler), et de Metal Firtina (Tempête métallique), un roman de politique-fiction décrivant une agression militaire américaine contre la Turquie (450 000 exemplaires vendus en moins d’un an). Puis Kurtlar Vadisi (La Vallée des Loups), une série télévisée où l’opération américaine en Irak est présentée comme une opération génocidaire antiturque, et où des Juifs américains sont déjà impliqués dans des trafics d’organe, thème qu’allait reprendre en 2009 un journal suédois à grand tirage. Et enfin le récent film de la première chaîne publique de la télévision turque, sur les soi disant atrocités israéliennes à Gaza. Un peuple ainsi conditionné par son gouvernement et son Establishment est certes près à toutes les haines. Mais que le gouvernement et l’Establishment ne se cachent pas ensuite derrière leur peuple. La Turquie est une grande nation, et Atatürk fut un homme d’Etat exceptionnel. L’Occident a beaucoup fait crédit, au nom de cette histoire et de cette personnalité. Mais sa patience n’est pas illimitée. Si le pouvoir actuel persiste à trahir et à salir des alliés fidèles, qu’il sache bien à quoi il s’expose.[…]
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Lire également « The vessel of Turkey’s Muslim Brothers has surfaced in calm waters » de Soner Cagaptay
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