
«Tariq Ramadan est héritier d’un processus qui a remplacé le panarabisme des Frères musulmans par un islam transétatique»
Dans Le Nouvelliste daté du 12 Septembre l’historien des religions Grégoire Sommer publie un article sous le titre « Le double visage de Tariq Ramadan: apolitique mais radical ». « Bien qu’issu des Frères musulmans, Tariq Ramadan prend ses distances avec ce mouvement et s’inscrit dans ce que l’on appelle le salafisme. Il s’agit d’un mouvement sunnite qui revendique un retour à l’islam des origines », souligne l’historien. Extraits de son article publié dans le quotidien suisse:
« Le salafisme est un islam radicalisé qui supprime tout ce qui n’est pas explicitement contenu dans le coran et la Tradition du Prophète. En novembre 2003 sur la radio Beur FM, Tariq Ramadan réaffirmait:
«Il y a la tendance réformiste nationaliste et la tendance salafie au sens où le salafisme essaie de rester fidèle aux fondements. Je suis de cette tendance-là. C’est dire qu’il y a un certain nombre de principes qui sont pour moi fondamentaux et que je ne veux pas trahir.» Or, le salafisme n’est pas compatible avec un certain nombre de valeurs occidentales. Même si les talents rhétoriciens de Tariq Ramadan lui permettent d’occulter ce qui apparaîtrait choquant à un public
occidental, il faut bien reconnaître que sa position suscite la méfiance.[…] Le fondamentalisme – auquel Ramadan n’échappe pas – est par essence un mouvement déterritorialisé et déculturé. Il concerne les
musulmans européens de deuxième génération. Or, il peut évoluer dans deux sens différents. Soit, il opte pour une position conservatrice, apolitique, mais pouvant déboucher sur le communautarisme (communautés musulmanes fonctionnant avec leurs usages propres à côté des autres). Soit, il opte pour une radicalisation
jihadiste, qui inscrit son action dans un projet comme Al-Qaïda. Dans tous les cas, ce n’est pas bon pour l’intégration de l’islam en Occident.[…] Lire l’intégralité de l’article
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