
Jusqu'à présent, l'expérience diplomatique de la France en matière religieuse était cantonnée à ses relations avec le Vatican et à sa responsabilité vis-à-vis des congrégations religieuses
Bernard Kouchner vient de créer un pôle religion au sein du ministère des affaires étrangères. Cette structure est en place depuis le 1er juin. Le Monde.fr s’y intéresse aujourd’hui car c’est une première dans un gouvernement français. La réflexion pour une prise en compte de paramètres religieux était « insuffisante » au sein de la diplomatie française, assure le ministre. « On a intégré la démographie, l’écologie et les pandémies à la réflexion stratégique, pourquoi pas les religions ? Toutes les guerres que j’ai connues comportaient à des degrés divers des histoires de religion », assure-t-il, dans une allusion aux conflits du Kosovo, du Sri Lanka ou du Liban, qu’il a particulièrement suivis rapporte le quotidien. Pas question pour autant d’accréditer l’idée que la plupart des conflits actuels trouvent leur origine ou leur explication unique dans des différends religieux : « Le pôle religions, c’est 6 personnes pour 16 000 diplomates ! », relativise le ministre. Mais ses promoteurs soulignent que la diplomatie française, imprégnée des principes de laïcité, se montre parfois en retrait par rapport aux questions religieuses. Aussi le pôle religions devra-t-il sensibiliser les diplomates de la nouvelle génération aux questions religieuses.[…] En s’appuyant sur des experts, le pôle religions devra mener une réflexion en amont, suivre les grands mouvements religieux à travers le monde et leurs éventuelles implications politiques pour, le cas échéant, accompagner la diplomatie active de la France.[…]
Lire l’article publié par le quotidien Le Monde
Discussion
Pas encore de commentaire.