
Au moment même où le ministre de l'Intérieur prenait la décision de disssoudre JKS, Kémi Séba réalisait une opération politique assez intéressante : rallier à son organisation une partie des déçus de la mouvance Dieudonné
Le ministre de l’Intérieur a présenté en Conseil des ministres, le 13 juillet, le décret de dissolution de l’organisation Jeunesse Kémi Séba, qui, selon lui, « a pris sournoisement le relais de la Tribu Ka », dissoute en 2006 à la suite des incidents commis par le groupe, rue des Rosiers à Paris, très fréquentée par la communauté juive. Mais pour Jean-Yves Camus, chercheur en science politique, cela n’est qu’un coup d’épée dans l’eau. Extraits de son article publié sur Rue89.com: « […] Au moment même où le ministre de l’Intérieur prenait la décision de disssoudre JKS, Kémi Séba réalisait une opération politique assez intéressante : rallier à son organisation une partie des déçus de la mouvance Dieudonné.
En effet, le MDI [ndlr, Mouvement des damnés de l’impérialisme] vient de récupérer Ginette Skandrani, qui fut candidate sur la Liste antisioniste aux élections européennes. Plus nouveau : l’arrivée au sein du mouvement de Serge Thion, qui participait en décembre 2006 à la conférence négationniste de Téhéran. Ancien chercheur au CNRS, exclu de cette institution en 2000, cet ancien militant d’ultra-gauche est considéré comme étant l’un des fondateurs du plus gros site francophone diffusant les idées négationnistes, l’AAARGH.
Selon la revue l’Arche, il aurait utilisé l’anagramme transparent de « Serge Noith » pour signer, sur le site islamiste radical Quibla, un texte republié ensuite sur dieudo.net/2007 et prétendant que « l’affaire du jeune homme enlevé, torturé et tué par des voyous, sent le Carpentras à plein nez ». Autrement dit, que le meurtre de Ilan Halimi serait une manipulation des « éléments les plus extrémistes de la droite hypersioniste à Paris ».[…] Au final donc : un effet d’annonce qui laisse le groupuscule de Kémi Séba intact. »
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