
L'Union: "L'antisémitisme n'est pas tolérable en France, qu'il soit soft, déguisé ou sous couvert d'antisionisme"
Source: L’Union du 7 Mai 2009 | Chargé de la démocratie locale au sein du conseil municipal de Reims, Ali Aissaoui que L’Union a récemment épinglé pour avoir participé, es qualité, le 10 janvier dernier, à une manifestation de soutien aux victimes des bombardements de Gaza qui avait sérieusement dérapé, slogans et tracts antisémites à la clé, « s’est beaucoup agité pour faire condamner l’Union par ses amis, des sites altermondialistes… » (comme http://www.alterinfo.net voir lun autre article sur ce sujet) remarque le quotidien. Extraits: « […] Sur www.alterinfo.net : « Comment on insulte les militants des droits de l’homme et ceux qui se battent pour la Palestine par le journal local de Reims !!! Bien sûr aucun des faits cités par le « journaliste » ne sont véridiques et il ne couvrait pas la manifestation […] Il faut en finir avec cette volonté nauséabonde de nous interdire de soutenir le peuple palestinien et de crier à l’antisémitisme lorsque l’Etat d’Israël est critiqué pour les crimes qu’il commet depuis si longtemps. Ecrire à ce « journaliste » et à son rédacteur en chef pour protester ». […] Il est surprenant de voir ce militant de la cause palestinienne et élu de la commune de Reims mettre ainsi en exergue sa qualité de « médecin », car enfin, dans cette démarche qui visait à ce que l’on couvre d’insultes l’Union et l’auteur de l’article, il n’y a pas grand rapport avec la médecine, Hippocrate ou quelque ordonnance que ce soit.[…] Tout ceci prêterait à rire, si le sujet n’était pas aussi sérieux, car enfin, que M. Aissaoui soutienne les victimes de Gaza, personne ne trouve à y redire ; qu’il cautionne de près ou de loin des dérapages antisémites, comme le 10 janvier dernier, pose sérieusement problème car l’antisémitisme n’est pas tolérable en France, qu’il soit soft, déguisé ou sous couvert d’antisionisme.[…] Lire l’intégralité de l’article
Droit de réponse.
Parmi les nombreux articles que vous avez publiés à mon sujet du 26 avril au 18 mai dernier, vous avez titré le 7 mai 2009 en une de couverture « L’adjoint de Mme HAZAN est un faux médecin » et dans l’article en question en page 15 « Aissaoui, le médecin imaginaire ».
Par l’exercice de ce droit de réponse, je tiens à apporter les précisions suivantes:
Vous affirmez que je n’aurais « jamais dépassé le stade d’étudiant » et que je ne peux pratiquer la médecine !
Monsieur Jackie AHR, président du conseil de l’ordre des médecins de la Marne, a récemment déclaré « Ce n’est pas un médecin imaginaire. Il a fait tout son cursus et la preuve c’est qu’il a obtenu du conseil départemental de l’ordre de Paris une licence de remplacement valable jusqu’à fin décembre 2007…».
J’atteste avoir validé mon cursus universitaire de médecine sanctionné par le Certificat de Synthèse Clinique et Thérapeutique après 6 années d’études, et avoir accompli l’intégralité des stages hospitaliers pendant les 3 années d’internat dans les services de pédiatrie à l’hôpital Vincent Dupuy (95) ; médecine interne (Rhumatologie) à l’hôpital Avicenne (93) ; des urgences – S.M .U.R. à l’hôpital de Coulommiers (77) ; Gastro-entérologie à l’hôpital de Coulommiers (77) ; réanimation polyvalente à l’hôpital de Meaux (77) ; outre un stage dans le cabinet d’un médecin généraliste (77).
Cela fait donc neuf années d’études pour un « simple étudiant » !!
Je suis effectivement inscrit en thèse de médecine générale et j’ai légalement pratiqué la médecine en qualité de remplaçant de médecins de 2005 à 2008 à SOS médecins de Reims, SOS médecins 77, à la clinique Floréal à Bagnolet (93), aux urgences des cliniques Courlancy (51) et Saint-André (51).
On peut ainsi exercer la profession de médecin, sans être inscrit à l’ordre des médecins contrairement à ce que vous avez avancé.
Depuis 2007, en vue de finaliser ma formation d’urgentiste, je suis inscrit à la Capacité de Médecine d’Urgence à la faculté de médecine de Reims.
Je ne me suis jamais présenté en qualité de docteur, titre réservé aux seuls médecins ayant soutenu leur thèse.
S’il est exact que j’ai pu apparaître sous cette qualité, sur un seul des sites internet que vous avez cités, ce titre m’a été attribué par erreur et en aucune manière à mon initiative, ainsi qu’en a convenu le directeur du site en question dans un courrier électronique que je tiens à votre disposition.
Depuis mon intervention, cette erreur a naturellement été rectifiée.
Je ne peux en conséquence m’être rendu coupable du moindre délit d’usurpation de titre de docteur en médecine, qui suppose un acte positif de ma part. Tel n’est pas le cas.
Fort de mon cursus universitaire et de mon expérience professionnelle en tant que remplaçant, j’ai effectivement fait état de ma qualité de médecin dans le sens de praticien de la médecine.
Depuis la parution de vos articles sur ce point, nombre de médecins m’ont fait part de leur incompréhension quant au sens de cette polémique sur ma qualité de « médecin ».
Si juridiquement, il semblerait que le terme médecin bénéficie de la même protection que le titre de docteur, seul titre expressément protégé par le code de la santé publique, personne ne peut contester ma totale bonne foi.
D’ailleurs, sur son site internet, à la rubrique « cursus études de médecine », le Conseil National de l’Ordre des médecins qualifie lui-même « les praticiens en cours de formation », (c’est-à-dire n’ayant pas soutenu leur thèse), de « jeunes médecins ».
J’avais fait le choix de reporter la soutenance de ma thèse à la fin de l’année 2009 afin de pleinement me consacrer au service des rémoises et des rémois.
Vous êtes allez jusqu’à affirmer que je ne pouvais plus exercer la profession de médecin, accréditant ainsi la thèse de l’imposture que vous me prêtez. Cette affirmation est inexacte.
En effet, depuis le 25 mai dernier, je travaille, dans le service des urgences d’un hôpital périphérique et y assume, seul, en l’état de mon cursus, des gardes de 24 heures.
J’ai rendu ma délégation d’adjoint à la démocratie locale dans le seul souci de laisser l’équipe municipale travailler sereinement et j’ai, naturellement, cessé de percevoir les indemnités attachées à cette délégation.
Au-delà de toutes ces considérations, ce droit de réponse permettra de rappeler l’intégrité et la probité dont j’ai toujours su faire preuve tant dans ma vie privée que dans ma vie publique.
Mes parents m’ont inculqué ces valeurs que je transmets à mes enfants.
Aissaoui Ali.
L’article de Philippe LE CLAIRE, journaliste à L’Union (Champagne Ardenne Picardie), paru le 7 mai 2009:
L’imposture de l’adjoint au maire Aissaoui, le médecin imaginaire
Chargé de la démocratie locale au sein du conseil municipal de Reims, Ali Aissaoui se présente volontiers comme médecin. Un état usurpé.
ALI AISSAOUI, adjoint au maire de Reims, chargé de la démocratie locale, que nous avons récemment épinglé pour avoir participé, es qualité, le 10 janvier dernier, à une manifestation de soutien aux victimes des bombardements de Gaza qui avait sérieusement dérapé, slogans et tracts antisémites à la clé, s’est beaucoup agité pour faire condamner l’union par ses amis, des sites altermondialistes…
La prose est fleurie, mensongère à la hauteur du personnage qui ne craint ni désinformation, ni calomnie.
Une qualité bien affichée
Sur http://www.alterinfo.net : « Comment on insulte les militants des droits de l’homme et ceux qui se battent pour la Palestine par le journal local de Reims !!! Bien sûr aucun des faits cités par le « journaliste » ne sont véridiques et il ne couvrait pas la manifestation […] Il faut en finir avec cette volonté nauséabonde de nous interdire de soutenir le peuple palestinien et de crier à l’antisémitisme lorsque l’Etat d’Israël est critiqué pour les crimes qu’il commet depuis si longtemps. Ecrire à ce « journaliste » et à son rédacteur en chef pour protester ». Il a réédité le même appel sur un autre site, bellaciao.org/fr, à ceci près qu’en cette occasion, M. Aissaoui a signé son appel comme suit : « Salutations. Aissaoui Ali Médecin Maire adjoint Reims Collectif Palestine Marne ».
Il est surprenant de voir ce militant de la cause palestinienne et élu de la commune de Reims mettre ainsi en exergue sa qualité de « médecin », car enfin, dans cette démarche qui visait à ce que l’on couvre d’insultes l’union et l’auteur de l’article, il n’y a pas grand rapport avec la médecine, Hippocrate ou quelque ordonnance que ce soit.
Mais il est vrai que M. Aissaoui aime afficher sa qualité aussi souvent que possible. Médecin lui aurait fait un joli prénom le cas échéant… On retrouve « M. Aissaoui – maire adjoint Reims médecin urgentiste » – sur une pétition de Michel Vauzelle,
député PS et président de la Région PACA, pour la défense du modèle républicain et l’inscription des services publics dans la constitution ; on le retrouve sur une pétition pour « Sauver l’hôpital public », en tant que « médecin urgentiste, personnel hospitalier », sur le site de discussion Viadeo avec « Ali Aissaoui Médecin urgentiste Reims – France » en guise de carte d’identité. Sur le site oumma.com, on peut lire : « Dr. Ali Aissaoui Médecin, président de l’union des initiatives républicaines (Unir), membre collectif « Une école pour toutes et tous » et des « Indigènes de la république ».
Dérapages antisémites
Tout ceci prêterait à rire, si le sujet n’était pas aussi sérieux, car enfin, que M. Aissaoui soutienne les victimes de Gaza, personne ne trouve à y redire ; qu’il cautionne de près ou de loin des dérapages antisémites, comme le 10 janvier dernier, pose sérieusement problème car l’antisémitisme n’est pas tolérable en France, qu’il soit soft, déguisé ou sous couvert d’antisionisme. Que ce soit un élu qui tolère ce genre d’errements est une circonstance aggravante.
Or donc, la comédie du médecin imaginaire qu’il ajoute à cette sinistre farce fait que l’affaire touche au droit commun. Car monsieur l’adjoint au maire chargé de la démocratie locale n’est pas médecin ! Il n’est pas inscrit sur le fichier du conseil national de l’Ordre des médecins et n’a donc pas le droit de se présenter comme tel. Qui plus est, si M. Aissaoui a fait des études de médecine, il n’a jamais dépassé le stade d’étudiant et n’a pas présenté de thèse. Il a tout au plus, jusqu’en 2007, bénéficié de licences de « remplaçant », en tant qu’étudiant. Ce qui n’est plus le cas. M. Aissaoui n’exerce pas, ne peut le faire et ne peut se prétendre ni docteur ni médecin. Lorsqu’il le fait, il usurpe cet état. Ce qui tombe sous le coup de la loi.
A suivre…
Philippe LE CLAIRE
http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/293036/
L_imposture_de_l_adjoint_au_maire__Aissaoui_le_medecin_imaginaire
Le droit de réponse d’Ali Aissaoui: Le commentaire de L’Union du 20 juin 2009
La diagonale du flou
Le droit de réponse d’Ali Aissaoui, ex-adjoint au maire de Reims chargé de la démocratie locale, est une plaidoirie boiteuse destinée au procès qu’il n’a pas osé faire à l’union et sans doute un peu à celui que pourrait lui intenter le conseil national de l’Ordre des médecins. Car enfin, dans sa réponse longuement méditée, avec assistance juridique, M. Aissaoui ne nous apprend rien, ne rectifie rien ; il confirme ce que nous avons précédemment écrit.
En premier lieu, il convient de préciser que ce n’est point tant le fait que M. Aissaoui soit médecin ou pas qui nous intéressait initialement, mais l’usage qu’il faisait de cette supposée qualité de « médecin » dans des contextes qui n’avaient rien à voir avec cette pratique, le serment d’Hippocrate ou même la Santé en général.
M. Aissaoui a systématiquement fait usage de ce titre dans des actions politiques, ou militantes, ce qui est déjà déplacé en temps ordinaire pour un vrai médecin en titre, ce qu’il n’était pas et ce qu’il n’est toujours pas.
Au-delà, contrairement à ce que prétend M. Aissaoui, il n’y a aucun flou, doute ou imprécision sur l’usage du titre de « médecin », qui est protégé, à l’instar du titre de « docteur », docteur en médecine cela s’entend.
Si M. Aissaoui et son avocat conçoivent des doutes en la matière, qu’ils consultent donc la jurisprudence de la Cour de cassation sur le sujet en question ; elle est sans ambiguïté.
Par ailleurs, nous avions écrit : « Il n’est pas inscrit sur le fichier du conseil national de l’Ordre des médecins. Il n’a donc pas le droit de se présenter comme tel. Qui plus est, si M. Aissaoui a fait des études de médecine, il n’a jamais dépassé le stade d’étudiant et n’a pas présenté de thèse. Il a tout au plus, jusqu’en 2007, bénéficié de licences de « remplaçant », en tant qu’étudiant. Ce qui n’est plus le cas. Ce M. Aissaoui n’exerce pas, ne peut le faire, et ne peut se prétendre ni docteur ni médecin. Lorsqu’il le fait, il usurpe cet état. Ce qui tombe sous le coup de la loi. » Nous pouvons sans crainte réitérer ces affirmations, fondées sur l’éclairage qui nous avait été apporté par Jackie Arh, président du conseil de l’Ordre des médecins de la Marne.
Par ailleurs, le distinguo abusif pratiqué par M. Aissaoui, entre les termes de « docteur » qu’il prétend n’avoir utilisés et le terme de « médecin » dont il a usé et abusé ne trompe personne. Car enfin en France, il ne peut y avoir de médecin qui ne soit docteur en médecine ; les titres eux-mêmes sont protégés par des dispositions pénales interdisant leur utilisation par des personnes n’en disposant pas.
Est médecin qui est docteur en médecine, la détention de la thèse conditionne l’exercice de la profession et l’usage du titre de médecin.
Moyennant quoi, M. Aissaoui peut ergoter à l’infini, il a illégalement utilisé un titre auquel il ne pouvait prétendre. Il s’est même fait élire conseiller municipal en revendiquant une fausse qualité de « médecin urgentiste », ce qui est assez grave sur le fond, car il a trompé les électeurs sur sa personne.
Quand bien même il aurait été un « vrai » médecin et non point un médecin imaginaire, le code de la Santé publique lui aurait fait obligation «de veiller à l’usage qui est fait de son nom, de sa qualité ou de ses déclarations », tout comme il lui aurait été interdit en tant que médecin et élu, d’user de son titre pour accroître sa clientèle…
M. Aissaoui se prétend de bonne foi, mais nul n’est supposé ignorer la loi et tous les médecins ou postulants médecins, pour ne pas dire doctorants, savent que la publicité autour du titre de médecin est étroitement surveillée par l’Ordre.
Qu’il nous soit donc permis de douter de la bonne foi de M. Aissaoui.
Quand il affirme « Je ne me suis jamais présenté en qualité de docteur… », il fait son Diafoirus, son Purgon ou son Knock, car enfin, qu’il ait signé «docteur » ou « médecin », il n’y a aucune différence au regard de la loi.
M. Aissaoui est âgé de 48 ou 49 ans, il était loin d’avoir achevé ses études en 2003-2004, et pourtant, il signait déjà es qualité de « médecin » ou de « docteur ». On aurait pu comprendre qu’il se soit égaré épisodiquement, mais en l’occurrence, il s’agit d’un usage systématique, qui n’a rien de gratuit.
Enfin, M. Aissaoui déclare, drapé dans une dignité bien entamée : « Depuis le 25 mai dernier, je travaille, dans le service des urgences d’un hôpital périphérique et y assume, seul, en l’état de mon cursus, des gardes de 24 h… »
Rien d’extraordinaire, M. Aissaoui intervient là en tant que « vacataire », sous la responsabilité de médecins en exercice, en charge du service où il intervient. Il peut ainsi exercer sous contrôle, mais non point en tant que « médecin », car ne lui en déplaise, pour ce faire, il lui faudra achever son cursus et soutenir sa thèse de médecine générale avec succès. Ce que nous lui souhaitons, car après d’aussi longues études, il serait bien dommage que ce carabin au long cours n’arrive pas à terme, à un âge ou d’autres sont déjà mandarins.
Philippe Le Claire
http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/315186/