
Hamas France fait pression sur la justice devant le TGI de Mulhouse
Le tribunal correctionnel de Mulhouse a renvoyé ce matin au 10 février 2011 le procès des 12 activistes du collectif Boycott 68, proche du Hamas (Gaza). Ils sont poursuivis pour provocation à la discrimination nationale, raciale ou religieuse pour avoir appelé au boycott de produits d’origine israélienne à l’hypermarché Carrefour d’Illzach. Ce report, qui avait été annoncé aux différentes parties, a été décidé en raison de l’absence pour raison médicale du président d’audience en charge du dossier.
« La manifestation organisée à partir de 8 h, à l’appel de nombreux mouvements politiques et associatifs, pour soutenir les prévenus, a réuni plus de 150 personnes devant le tribunal de grande instance mulhousien. Parmi les manifestants figurait l’évêque Jacques Gaillot », rapporte L’Alsace.
Le CRIF se dit « outré » par ce boycott qualifié « d’absurde ». L’appel au boycott des produits israéliens – qui est apparu très récemment en France ou dans d’autres pays européens (juin 2002)- est devenu une arme entre les mains des militants », explique Marc Knobel (Crif). Et d’ajouter:
« Or, si ces activistes consacrent une énergie considérable pour tenter de médiatiser leurs actions, le CRIF dépense une toute aussi grande énergie pour dénoncer publiquement le caractère illicite des appels au boycott. Cependant, l’ampleur du boycott contre Israël est difficile à apprécier, mais quelques (rares) signaux laissent penser que le mouvement s’accroît dans les pays scandinaves et en Grande-Bretagne. En France, les choses sont plus compliquées. Les militants pro-palestiniens sont très engagés politiquement et disposent de nombreux relais. Ils mènent une campagne agressive. On ne peut d’ailleurs exclure qu’ils détruisent des produits dans un supermarché ou dans un entrepôt, ou qu’ils paralysent leur transport. »
Robert Wistrich de l’Université hébraïque de Jérusalem, offre un aperçu du nouveau processus dans une interview diffusée sur Aroutz Sheva en anglais: “Wistrich explique qu’aujourd’hui, l’antisémitisme est dirigé non seulement contre Israël mais contre les Juifs du monde entier. Selon lui, la plupart des gens identifient l’antisémitisme avec des symboles et des images très évidentes, comme les nazis, des manifestations fascistes, ou les appels à jeter les Juifs d’un pays particulier. Toutefois, comme il l’explique, ces images sont beaucoup moins visibles aujourd’hui, et l’antisémitisme de 2010 a changé de forme. “Au cours des 40 dernières années, la forme la plus dynamique de l’antisémitisme celle qui est transmise par l’anti-sionisme et la haine d’Israël”, a expliqué Wistrich. Il estime que l’antisémitisme fondé sur la haine d’Israël est plus facile à mettre en oeuvre car il est légal, dans la plupart des pays, de dire ce qu’on veut se battre contre Israël. On ne sera pas puni par la loi. Abordant la question de savoir si des différences existent entre l’antisémitisme du passé et l’antisémitisme moderne, Wistrich a dit qu’il n’y a pas beaucoup de différences aujourd’hui, depuis que le boycott des Juifs existe depuis des centaines d’années… Et qu’il est remis au goût du jour aujourd’hui. Il s’agit d’une continuité évidente de l’antisémitisme classique que nous connaissions dans le passé. “
Mgr Jacques Gaillot devant le TGI de Mulhouse

TGI Mulhouse 29 novembre 2010
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