
Lapidation. Dieudonné s'en prend à Sakineh | Photo Stefano Rellandini / Reuters
Dieudonné, est parti en Iran pour constater de ses propres yeux « la vérité » dans le dossier Sakineh, cette jeune femme condamnée à la lapidation pour avoir eu une liaison hors mariage. Dès son retour il a donné une conférence de presse. « Alors qu’il avait signé la pétition initiée par Bernard Henri Levy contre la lapidation de cette jeune femme, Dieudonné est revenu ce matin sur son engagement en expliquant que le dossier contenait plus que les simples aveux de Sakineh. Il ne s’est pas ému de son destin… », souligne une chronique publiée dans le journal en ligne Le Post. Et de remarquer: « Dans le même mouvement, et dans les mêmes heures, des proches de Dieudonné se lâchent contre la pétition. Thierry Meyssan sur le site du réseau Voltaire et Alain Soral dans une vidéo reprennent la même dialectique contre la pétition, signée par 135.000 personnes, contre la lapidation de cette jeune femme. De même, Jacques Vergès, proche des thèses anti-israéliennes, bégaille les mêmes éléments de langage dans Valeurs Actuelles.
Ainsi, nous sommes en droit de nous demander si Dieudonné avec ses complices est honnête dans sa démarche ou si, une fois de plus, il ne fait pas tout pour se faire remarquer afin de faire passer son message politique ? ».
Alors qu’une nouvelle vidéo d’«aveux» de Sakineh Mohammadi-Ashtiani a été diffusée par la télévision iranienne, l’Iranienne a un nouveau détracteur, en la personne de… Dieudonné, observe Marie Desnos dans le Paris Match de cette semaine:
« Parti soi-disant «demander la clémence pour l’Iranienne» de 43 ans, emprisonnée depuis cinq ans en Iran et condamné à mort par lapidation pour deux adultères et complicité dans le meurtre de son mari, Dieudonné M’Bala M’Bala est revenu avec un tout autre discours: nous, Français, et plus largement Occidentaux, aurions été manipulés, Sakineh serait bel et bien coupable.[…] Cette campagne de dénigrement intervient alors que la télévision iranienne vient de diffuser une deuxième vidéo de la prisonnière, un mois après la première, dans laquelle la mère de famille avouait les faits qui lui sont reprochés et sommet l’Occident de balayer devant sa porte. Des aveux qui avaient été dénoncés comme extorqués sous la contrainte par son avocat et ses proches. Sakineh y apparaissait voilée, le visage presque entièrement dissimulé, la voix tremblante. Cette fois, le procédé semble le même: même tchador, mêmes doutes, de fait, sur la véritable identité de la femme qui s’exprime, mêmes confessions… »[…].
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