
J’ai vu à la Courneuve des gens bloquer plusieurs rues en toute illégalité, et y prier. Où sont les pouvoirs publics ?
Dans un livre qui fait déjà débat, Djemila Benhabib* décortique la stratégie de conquête des islamistes, notamment dans les banlieues françaises. Et se paie au passage les petites soldates du fascisme vert qui osent défendre le voile au nom du féminisme !, explique Marianne. Extraits des propos recueillis par Bénédicte Charles :
« […] En occident, les femmes ont réussi à s’émanciper pleinement, grâce à leur combat, notamment contre la religion. Ce qui prouve qu’on ne peut pas s’inscrire dans un référentiel religieux lorsqu’on parle d’égalité entre hommes et femmes. Seule la laïcité le permet. Dans l’Islam, les femmes n’ont pas l’autorité parentale, la polygamie est permise, la répudiation et les violences conjugales aussi, l’homosexualité est interdite… […] La conversion à l’Islam et au voile de la rappeuse Diam’s est symptomatique d’une régression marquée, notamment dans les banlieues des grandes villes françaises, où se concentre une forte population maghrébine et/ou musulmane.
La République n’y joue plus son rôle. Les populations sont abandonnées. Or la nature a horreur du vide. Les islamistes ont eu ici un boulevard pour effectuer un vrai travail de sape tel qu’aujourd’hui il réussit à atteindre un symbole tel que Diam’s. Cela nous revoie à notre propre échec. Lorsque les jeunes des banlieues défilent dans la rue, que demandent-ils ? L’égalité. Ils ne demandent pas de mosquées. Or, c’est ça la réponse des politiques. Je suis effarée de voir le nombre de mosquées qu’on construit en ce moment en France.[…] »
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Ma Vie à contre-Coran, de Djemila Benhabib, vlb éditeur. Retrouvez le livre sur Amazon.
*Djemila Benhabib, 37 ans, a vécu en Algérie, en France. Elle est aujourd’hui installée au Québec, où elle est fonctionnaire du gouvernement fédéral canadien.
« les petites soldates du fascisme vert qui osent défendre le voile au nom du féminisme »…
D’abord, les mots ont un sens, et la tendance répandue qui consiste à associer « fascisme » et « islamisme » (ce qui nous donne de jolis néologismes tel « islamo-fasciste) n’est que le reflet de cette confusion de pensée qui règne…Comme si le mot « islamiste » ne « faisait pas assez peur », ajoutons lui donc le qualifiatif de fascisme! Il est d’autrs moyens d’avoir un impact sur les gens, comme d’avoir une pensée substancielle par exemple, qui sort des lieux communs et préjugés dénués de signification.
Ensuite, notons que ce n’est pas rendre service au féminisme que d’ériger pour lui la mini-jupe en symbole! (contre l’excès, nous nous devons de combattre par l’excès). Le féminisme est une manière d’être, une manière de penser, en somme, c’est une attitude. En aucun cas, c’est une manière de se vêtir. Et oui, être féministe, c’est bien plus qu’être « ni pute, ni soumise », et heureusement! ».
Ainsi, on peut défendre le voile au nom du féminisme, bien sûr, au nom de la liberté surtout, en ce que l’on se doit de refuser toute imposition d’une tenue vestimentaire (qui en l’occurence,veut ici paser par une interdiction) au nom d’une pseudo-idéologie! Comme si l’on pouvait juger un individu à sa tenue vestimentaire.
Mais soyons honnête, pour changer. Tous ces beaux discours sur le féminisme et le voile ne sont que de la poudre aux yeux, et le reflet d’une islamophobie que très mal dissimulée : si c’est vraiment le sort des femmes qui nous importe, autant combattre dans les vrais champs de bataille : lutter contre la pornographie, les violences sexuelles, et même,sans aller jusque là, s’indigner de ce que la femme n’est aujourd’hui réduite qu’à son corps en devenant l’objet de vente n°1, toutes catégories confondues.
Linda, pour te reprendre « les mots ont un sens :
ce n’est pas rendre service au féminisme que d’ériger pour lui la mini-jupe en symbole.
Comme si l’on pouvait juger un individu à sa tenue vestimentaire. »
Aujourd’hui, ma copine s’est gentiment fait appeler « sale pute de française » parce qu’elle a décidé de porter une jupe, pas mini d’ailleurs. Nous avons également compris que les « from » n’étaient pas les bienvenus dans le quartier.
Alors oui, les mots ont un sens, à cause de mots de ce type « anti-français » on se retrouve avec le Front National au 2° tour.
Je suis bien d’accord avec vous, l’excès est à combattre, dans les 2 sens!
Merci à LINDA d’avoir traduit mes pensées. Tout est dit ,sur la stigmatisation d’un pseudo débat sur l’islamisme en France et la place de la femme en Islam.A l’approche des élections quelles qu’elles soient,la démagogie est de rigueur .
« La conversion à l’Islam et au voile de la rappeuse Diam’s est symptomatique d’une régression marquée »
Je ne suis pas du tout d’accord, la conversion à l’Islam et au voile de la rappeuse Diam’s, exprime très bien le rejet de tous ces préjugés qui disent que l’Islam est incompatible avec la démocratie, que l’Islam est incompatible avec les libertés, que l’Islam ne fiat pas partie d’Europe et de la France.
Diam’s, cette jeune rappeuse française, qui combat pour l’égalité des hommes et des femmes, a trouvé que l’islam était parfaitement compatible avec ses principes et son combat. Cette française est entrain de dire que « elle est française et elle est musulmane et tous deux sont parfaitement compatibles ».
Nous n’avons pas la même définition du féminisme … le féminisme, c’est permettre à la femme d’avoir une conscience autonome qui fait ses choix au nom de ses convictions, il faudra que l’occident accepte cette autre façon d’être libre.