
Si Tariq Ramadan était chrétien, son masque tomberait plus vite.
« Il y a toujours un animateur de télévision pour flairer la bonne affaire… Faire de l’audimat en donnant la parole à Tariq Ramadan sans contradicteur de taille », remarque Caroline Fourest sur ProChoix News. Et d’ajouter: « L’autre soir, c’était Ruquier. Une situation idéale pour Ramadan. Comment ne pas avoir l’air sympathique face à Eric Zemmour et à sa vision rance de la France ? Pourquoi se priver de mentir, puisque je ne suis pas là pour le contredire ? Tariq Ramadan a pu faire son numéro. Il a pu, sans être contredit, expliquer : Caroline Fourest me critique “parce qu’elle ne supporte pas que je soutienne la Palestine” ! Sous-entendu : Caroline Fourest s’oppose aux droits des Palestiniens, vous savez comme ce fameux lobby… En Suisse, il a même déclaré que j’étais “une sioniste notoire”. Me voilà disqualifiée et sur quoi repose cette disqualification ? Sur un énorme mensonge. Je n’ai jamais reproché à Tariq Ramadan de soutenir les Palestiniens (c’est sans doute la meilleure de ses positions !), je lui repproche de soutenir le Hamas et l’islamisme des Frères musulmans ![…] En réalité, pour Tariq Ramadan, toute personne qui met en question le voile et défend une vision équilibrée de la laïcité a un ” problème avec l’Islam”. Voilà le message qu’il vient de faire passer. Merci Ruquier.[…] »
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Un extrait des conférences de Tariq Ramadan contre les piscines mixtes :
Le vrai problème est lié au très petit nombre d’intellectuels musulmans ayant accès aux medias. Tarik Ramadan apparaît comme l’unique référence, l’unique intellectuel musulman de « valeur » (où sont les contradicteurs?). Toutes ses interventions sont polémiques, mais l’opposent exclusivement à des Européens qui, par définition, se méfient au nom de leur idéologie, le plus souvent, laïque; très peu d’idées sont formulées ( évidemment qu’il ne cautionne pas l’homosexualité; évidemment qu’il soutient une société patriarcale!…). Nous sommes dans un véritable « cirque médiatique » qui fait écran à toute réflexion, qui brouille les pistes et se limite, le plus souvent, à un jeu de dupes dont il est extrêmement difficile de démêler la part de vérité et de mensonges. Une chose est sûre: Ramadan est, avant tout, une autorité politique (bien plus qu’un théologien) dont la religion ne s’accommode guère, de prime abord, avec la laïcité. C’est évident et à quoi bon faire une émission de trois-quarts d’heures pour le démontrer !
Veut-il faire évoluer la religion musulmane dans une direction plus libérale, plus démocratique? Est-il obligé de ménager les susceptibilités et de tenir compte d’un contexte qui le force, parfois, à tenir un double langage? Est-il, au contraire, convaincu qu’il faut conquérir l’Europe « matérialiste » aux valeurs de l’Islam et que tous les moyens – même les coups bas – sont bons?
Rien de très rassurant dans un tel personnage, forcément prisonnier de son identité, de son histoire et de ses convictions… qui n’ont rien, par définition, de « libérales »! Au fond, on fait mine de s’étonner de l’évidence.