
La charte, par son radicalisme même, a rendu les pires services au mouvement palestinien
C’est caduc. » En deux mots, prononcés en français à Paris le 2 mai 1989, Yasser Arafat, alors chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), accomplit l’un de ces gestes politiques importants qui auront jalonné l’interminable affrontement en Terre sainte, rappel Jean-Pierre Langellier dans Le Monde daté du 13 Août. Et d’ajouter: « […) Le 21 avril 1996, le Conseil national palestinien, réuni à Gaza en session extraordinaire, supprime à une écrasante majorité les articles mettant en cause le droit à l’existence d’Israël. Entre-temps, une longue et tortueuse négociation s’est ouverte depuis le processus d’Oslo entre l’OLP et Israël, avec la bénédiction de l’administration Clinton. Elle se soldera par un échec, en partie à l’origine de la seconde Intifada (2000). Avec le recul, l’audace d’Arafat, mort en 2004, aura permis de tourner une page, celle du « refus d’Israël » par le mouvement nationaliste et laïc palestinien, mais n’aura pas débouché sur une paix durable. Vingt ans plus tard, l’épisode de la charte semble un peu dérisoire. Le Hamas, maître de Gaza, n’a besoin d’aucun texte pour entretenir le projet d’ériger, sur les décombres de l’Etat juif, un Etat islamiste. Allah lui suffit. »
Lire l’article de Jean-Pierre Langellier dans Le Monde
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