Une centaine de personnes — parmi lesquels de nombreuses personnalités, dont le maire de Strasbourg, Roland Ries — se sont retrouvées hier soir (jeudi 16 juillet), à l’emplacement de l’ancienne synagogue à Strasbourg, brûlée par les nazis, pour commémorer « les persécutions racistes et antisémites » et rendre hommage « aux Justes de France », rapporte L’Alsace. « Trahissant les valeurs de la France, le gouvernement de Vichy s’est fait le complice, parfois zélé, de l’occupant », a dénoncé Pierre Lévy, en affirmant cependant que,[…] le pays « doit être convaincu que les identités plurielles peuvent se conjuguer harmonieusement avec les valeurs de la République, dans une condamnation sans faille du racisme et de l’antisémitisme ». « Ne nous y trompons pas, ceux qui s’attaquent aux juifs s’attaquent aux droits de l’homme », a renchéri Francis Lévy, président du Consistoire israélite du Bas-Rhin, souligne le quotidien alsacien.
Pour le président du CIBR « étrangement certains groupes extrémistes trouvent un douteux terrain d’entente avec les mouvances islamistes les plus radicales et les plus anti-juives, participant par exemple aux manifestations de janvier dernier sous les banderoles et les slogans de « Mort aux Juifs », et de « Libérez notre ville des sionistes ».
« La lutte contre l’antisémitisme est l’affaire de tous. Il y va de la démocratie, de la laïcité, de la liberté, et de la paix sociale», a-t-il souligné.
Lisant un message du secrétaire d’État à la défense et aux Anciens combattants, le préfet Pierre Etienne Bisch a relevé que « la loi rattache cette cérémonie à la date de la grande rafle du Vel’ d’Hiv, la première au cours de laquelle furent arrêtés […] 12 884 juifs, raflés à Paris et en banlieue par l’occupant, aidé de la police française, première roue de l’engrenage qui allait aboutir aux camps de la mort planifiés par les nazis.»
Discussion
Pas encore de commentaire.