
Farhad Khosrokhavar: "Sur le plan culturel, les femmes sont de plus en plus présentes mais elles sont toujours très handicapées par le système juridique iranien"
Les Iraniennes ont participé au même titre que les hommes aux manifestations de contestation de l’élection présidentielle du 12 juin. Elles avaient déjà participé activement à la campagne électorale dans un pays où, juridiquement, elles ne valent que la moitié d’un homme. Le temps de la rébellion symbolique qui passait par les vêtements ou le maquillage est révolu, remarque Le Monde daté du 27 juin. Extraits: « Les témoins sur place le font remarquer, les femmes étaient présentes – presque d’égal à égal – avec les jeunes hommes lors des manifestations, même quand celles-ci prenaient un tour violent. Par exemple en ramassant des pierres à jeter [ndlr, voir photo], même lorsque les forces de sécurité ont employé des armes à feu pour réprimer les protestations.[…] Les femmes avaient déjà joué un rôle lors de la révolution constitutionnelle de 1906 à 1911 et pendant la révolution islamique de 1979. Mais elles restaient minoritaires. Désormais elles sont nombreuses à descendre dans les rues. Cette évolution apparaît comme le miroir des évolutions de la condition des femmes depuis une vingtaine d’années en Iran. Notamment grâce à l’éducation. […] Selon des témoins, elles ont été une cible délibérée pour les milices bassidjis. Elles sont tombées aux côtés des hommes et ont contribué à la médiatisation du mouvement. Surtout après la mort de Neda Agha Soltan, présentée comme la première femme-martyr du mouvement après que la vidéo de sa mort a fait le tour d’Internet. Quel que soit le président qui sortira des événements actuels en Iran, le sort des femmes pourrait en être modifié.[…] » Lire l’intégralité de l’article
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