
Il n’y aura pas de "république islamique" du Liban
La participation de 54%, supérieure à celle des Européennes en France, souligne la volonté des Libanais de prendre le destin de leur pays en mains, rapporte Thierry Dussard l’envoyé spécial du Télégramme. Autrement dit, de ne pas laisser le champ libre aux seigneurs de la guerre et aux arrangements en coulisses. La seconde surprise, souligne le journaliste, « c’est la victoire de la majorité sortante, dite du 14mars, le Courant du futur, conduit par Saad Hariri: « Une coalition de sunnites et de druzes musulmans, mais aussi de chiites et d’alaouites, construite avec l’aide des chrétiens maronites, des Grecs orthodoxes ou catholiques et même de quelques Arméniens ». «Nous avons échappé à la menace de voir notre pays transformé en « Bande de Beyrouth » aux mains du Hezbollah, comme celle de Gaza après la victoire du Hamas en 2006», affirme Sejean Hazzi, candidat malheureux au nord de la capitale. Sur le plan international, une réussite du Parti du Dieu aurait en effet servi de tour de chauffe aux extrémistes iraniens qui espèrent l’emporter à Téhéran, vendredi [ndlr, scrutin présidentiel]. […] Le général Michel Aoun a donc perdu son pari. Il représente toujours la plus grosse formation de chrétiens, mais son entente avec les chiites de Amal (Espoir, en arabe) et ceux du Hezbollah, le Parti de Dieu, n’aura pas tenu ses promesses. Car la milice d’Hassan Nasrallah et ses 40.000 roquettes tournées vers Israël, mais capables de se retourner à tout moment contre des opposants libanais, ont joué le rôle de repoussoir dans le camp chrétien », explique l’envoyé spécial du Télégramme.
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