
Européennes / "Ne pas confondre droite populiste et extrême-droite"
Le vote populiste protestataire triomphe aux Pays-Bas avec le mouvement de Geert Wilders (PVV), qui change totalement la donne hollandaise. Groupuscule inconnu il y a quelques années, le PVV doit sa notoriété aux prises de position de son leader, qui « n’hésite pas, au péril de sa vie, à alerter le peuple hollandais sur la dangerosité de la montée de l’islam » remarque l’éditorial de RiposteLaïque.com. Et d’ajouter: « […] Bien évidemment, la presse bien-pensante qualifie ce vote de « populiste, raciste ou xénophobe », et continue à situer le député hollandais à l’extrême droite. Ce ne sont même plus les bobos de gauche qui font ce sale travail, les sympathisants de Nicolas Sarkozy prennent le relais, dans le Figaro. (1) Rappelons que dès que Geert Wilders a voulu publier le film Fitna, et que les menaces se sont multipliées contre sa sortie, Riposte Laïque ne s’est pas trompé de combat. Après l’affaire des caricatures, c’était la liberté d’expression qui était à nouveau menacée par les intimidations des fascistes islamistes. Nous nous sommes sentis bien seuls, dans le camp laïque, à soutenir un homme menacé de mort, et vivant sous haute protection policière depuis plusieurs années.[…] Lire l’intégralité de l’éditorial
Sur TF1.fr Jean-Yves Camus, chercheur à l’Iris, fait notamment remarquer que la confusion entre les droites populistes et l’extrême-droite entraîne des erreurs d’interprétation sur les raisons du vote. Extraits de l’interview:
« […] Tout d’abord, il faut bien différencier les partis populistes et eurosceptiques des partis d’extrême droite proprement dit. On les assimile trop souvent, à tort, au point de créer la confusion.
La science politique distingue ainsi trois vagues de partis d’extrême droite en Europe après 1945 -le FN fait partie de la 3e. J’en ajoute désormais une 4e, celle des « droites radicalisées, xénophobes et populistes ». Ce sont des mouvements issus de la droite démocratique et qui en font toujours partie. Ils ont simplement adopté un agenda plus dur sur les questions d’immigration, de multiculturalisme et d’identité nationale, avec un point commun : une défiance vis-à-vis de l’islam. On peut par exemple intégrer dans cette mouvance le PVV de Geert Wilders aux Pays-Bas, Philippe de Villiers en France, le parti du président Lech Kaczysnki en Pologne ou encore, en dehors de l’UE, l’UDC en Suisse.
Mais ces partis n’ont rien en commun avec des formations d’extrême-droite pure et dure comme le British national party, néo-fasciste, antisémite et négationniste. C’est donc méconnaître le sujet de les classer dans la même catégorie et même contreproductif. L’exemple Geerts Wilders montre bien que les thématiques xénophobes peuvent prendre racine à l’intérieur des droites démocratiques.[…] »
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