
Bernard-Henry Levy, Claude Lanzmann et le Prix Nobel de la Paix Elie Wiesel dénoncent les paroles d'un "homme dangereux, un incendiaire des coeurs et des esprits"
Source: L’Express mis à jour le 31/05/2009 | Le ministre égyptien de la culture Farouk Hosni était le favori pour devenir le prochain directeur général de l’Unesco. Mais la polémique sur des propos tenus en 2008 (« je brûlerais moi-même des livres israéliens si j’en trouvais dans les bibliothèques égyptiennes ») le rattrape et embarrasse les capitales occidentales, souligne Jim Jarrassé dans L’Express. La controverse embarrasse les capitales occidentales, qui s’apprêtaient à voter en bloc pour Farouk Hosni. D’autre part nombreux sont les intellectuels et les institutions à appeler à ne pas voter pour lui, esquissant le portrait d’« un homme dangereux », qui ne respecte ni la liberté d’expression ni les différences de culture. Parmi ces voix-là, on retrouve Bernard-Henri Levy, Claude Lanzmann, et Élie Wiesel (Prix Nobel de la Paix). Plus récemment, c’est Abdelwahab Al-Effendi (intellectuel et journaliste soudanais, il enseigne par ailleurs à l’université de Westminster à Londres) qui a appelé à ne pas voter pour Farouk Hosni dans une tribune du Courrier International. Il y explique que le mettre à la tête de l’UNESCO ne serait pas rendre service au monde arabe. Pour l’heure, les votants européens sont dans l’embarras et les Etats-Unis ne se sont pas encore exprimés sur la question. La visite de Barack Obama au Caire, le 04 juin prochain, apportera peut-être quelques éclaircissements. Quant à la position de la France, l’ambassadrice de la France à l’UNESCO, Catherine Colonna, déclare : « Il est prématuré de se positionner » et rappelle que les candidats à ce poste doivent partager les principes de l’UNESCO c’est à dire entres autres « la tolérance et le respect de la diversité des cultures ».
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