
Le pape Benoît XVI se rendra en visite à la synagogue de Rome à l'automne (Le grand rabbin de Rome à gauche de la photo)
Souece: Apic 20 avril 2009 |
Le grand rabbin de Rome Riccardo Di Segni a critiqué lundi dans la presse le soutien apporté par Benoît XVI à la conférence de l’ONU contre le racisme, jugeant « préoccupant » que le pape « exalte » une déclaration finale qui contient « des phrases agressives de type antisémite ». « C’est une situation alarmante et préoccupante. Je ne réussis vraiment pas à interpréter le geste de Benoît XVI. La décision du Vatican et l’aval du pape à «Durban 2» constituent un signal préoccupant », a estimé le grand rabbin de Rome dans un entretien accordé au quotidien La Stampa. « Le pape exalte la déclaration (finale) de «Durban» qui se présente comme une réalité profondément angoissante, avec des affirmations inacceptables et des phrases agressives de type antisémite contre l’Etat d’Israël qui est accusé de crimes contre l’humanité, de discriminations raciales contre les Palestiniens et de menacer la paix internationale et la sécurité », dénonce le grand rabbin. La conférence « est en profonde contradiction avec les louables intentions antixénophobes dont parle le Saint-Père. Son intervention ne tient pas du tout compte de la réalité des choses. Franchement, la raison pour laquelle le pape a franchi un tel pas m’échappe », ajoute Riccardo Di Segni.
Dimanche, Benoît XVI a qualifié d' »importante » la réunion dite de « Durban II » et a adressé « ses voeux les plus sincères » aux délégués qui participent à la conférence, boycottée par plusieurs pays occidentaux.
La déclaration de Durban reconnaît que « tous les peuples et les personnes forment une seule famille humaine riche en diversité », ce qui constitue « un progrès de la civilisation et de la culture, patrimoine commun de l’humanité », a souligné le pape.
C’est le 13 avril 1986 que Jean-Paul II avait été le premier pape depuis les apôtres à entrer dans une synagogue, à la grande synagogue de Rome, près du Tibre. C’est là que le pape Wojtyla avait prononcé dans son discours l’expression devenue historique: « nos frères aînés », pour désigner les juifs.
Le pape avait en effet déclaré : « L’Église du Christ découvre son « lien » avec le judaïsme « en scrutant son propre mystère » (cf. Nostra ætate, 4). La religion juive ne nous est pas « extrinsèque » mais, d’une certaine manière, elle est « intrinsèque » à notre religion. Nous avons donc envers elle des rapports que nous n’avons avec aucune autre religion. Vous êtes nos frères préférés et, d’une certaine manière, on pourrait dire nos frères aînés ».
.. avec toutes leur revendications. Et si on s’occupait des guerres bidons d’aujourd’hui (Afghanistan, Irak, et maintenant Yemen), aux génocides actuels (Palestiniens, etc.), aux catastrophes naturelles (Haiti, etc.) ?