Le Monde 6 Mars 2009 | […] Le président de la République ne peut ignorer le débat qui existe autour du mot « islamophobie », utilisé par les intégristes pour confondre la critique de la religion avec une forme de racisme envers les musulmans. Quel est l’effet subliminal ? Celui de laisser penser que les musulmans de France, tout comme les juifs de France, sont attaqués en tant que religieux. Comme si les incendiaires de synagogues ou de mosquées étaient des laïcs enragés… Et non des racistes. Pour lever toute ambiguïté, il vaudrait donc mieux parler de racisme anti-musulmans et de racisme anti-juifs, également condamnables. Puisque c’est l’intention raciste qui compte et non la catégorie prise pour cible.[…] Le président du CRIF n’ajoute-t-il pas à la confusion ambiante en dénonçant, comme son prédécesseur, une dérive « rouge-vert-brun » ? […] leurs (ndlr. Parti communiste, les Verts et le Parti de gauche) positions resteront illisibles tant que les humanistes n’organiseront pas des manifestations de soutien aux Palestiniens séparées des cortèges islamistes et des antisémites, comme ce fut le cas à Strasbourg. Il en va de la clarté de ce combat. Voilà ce qu’aurait pu leur dire le président du CRIF, au lieu de les boycotter. A force de mélanger ses casquettes, celle de la lutte contre l’antisémitisme et celle qu’il utilise pour organiser des manifestations de soutien inconditionnel à la politique d’Israël, le CRIF porte lui aussi une part de responsabilité dans cette confusion ambiante.[…] Lire l’intégralité de l’aricle
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