La Libre.be – Claude Demelenne 10.02.2009 | En minimisant la montée, en Belgique, de l’islamisme et de l’antisémitisme, une certaine gauche prépare sa défaite. Morale et électorale.
J’ai toujours défendu la cause palestinienne. Mais sans œillères. Ce n’est, hélas, pas le cas d’une partie de la gauche, spécialiste de l’indignation sélective. Cette gauche-là a fermé les yeux, les 31 décembre et 11 janvier derniers, sur les nombreux dérapages islamistes et antisémites qui se sont produits lors des manifestations de soutien à la Palestine. L’horreur des actions de destruction massive menées par l’armée israélienne à Gaza – que j’ai dénoncé – ne justifie pas les silences de certains progressistes. La plupart des progressistes n’ont rien dit lorsque, le 31 décembre, la déléguée de la Palestine à Bruxelles, Leïla Shahid, a été chahutée par des musulmans réactionnaires, la traitant d’ »occidentalisée ». Ils n’ont rien dit lorsque, le 11 janvier, des groupes bien encadrés ont donné au grand défilé pro-palestinien, une tonalité trop souvent pro-Hamas et intégriste. Ils n’ont rien dit face aux dizaines de pancartes nazifiant l’étoile de David. Ils n’ont rien dit, pendant des années, lorsque les roquettes du Hamas s’abattaient sur Israël. {…) Faut-il que la gauche soit en plein désarroi idéologique, pour en arriver à un tel contresens : ménager, par clientélisme, des ennemis de la démocratie, voire estimer qu’ils sont, après tout, présentables, puisqu’ils détestent l’ennemi commun, l’Etat d’Israël ! Faible dans sa réplique économique face à la crise du libéralisme, la gauche peine également à débattre sereinement d’autres questions : le soutien à la Palestine justifie-t-il de ménager le Hamas ? […] Lire l’intégralité de l’article
Discussion
Pas encore de commentaire.