
Dieudonné et Alain Soral "en mission" au Liban en 2006
Source: Libération du 29 Avril | Didier Lapeyronnie est professeur de sociologie à l’université Paris-Sorbonne et auteur de Ghetto urbain, ségrégation, violence, pauvreté en France aujourd’hui (Robert Laffont, 2008). Pour le sociologue Didier Lapeyronnie, le racisme anti-juifs de banlieue relève d’une logique collective. Extraits de l’entretien qu’il a accordé au quotidien Libération: « […] Il y a beaucoup d’antisémitisme dans les quartiers, mais cela ne veut pas dire que les gens sont individuellement antisémites. […] Il [l’antisémitisme] n’est pas importé du conflit israélo-palestinien. Au contraire. La focalisation sur les événements du Proche-Orient vient du fait que les gens sont antisémites, pas l’inverse. L’antisémitisme puise ses racines dans les conditions sociales et le vide politique qui règnent dans certaines banlieues. C’est une forme de «socialisme des imbéciles» . Quand on écoute les gens tenir des propos antisémites, ils font leur portrait à l’envers : les juifs sont puissants, je suis faible ; ils sont partout, je suis nulle part ; ils sont solidaires, je suis seul ; ils ont le droit de revendiquer leur identité, nous, au contraire, n’avons aucun droit, etc. Inutile de penser, comme l’a bien montré Sartre. […] le vieil antisémitisme d’extrême droite demeure et reste dominant. Il y a aussi un antisémitisme d’extrême gauche que véhiculent des gens comme Dieudonné ou Alain Soral [essayiste transfuge du PC et proche du FN avec lequel il a rompu récemment, ndlr].[…] Lire l’intégralité de l’entretien
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